Premiers phénomènes électrostatiques : attraction et répulsion

L'électricité statique est connue depuis au moins 600 ans avant JC et ce sont les grecs qui sont à l'origine du mot "électricité" : "elektron" signifie ambre en grec. En effet, Thalès de Milet (-625 à -547) mit en évidence que l'ambre s'électrifie par friction : un morceau d'ambre frotté contre sa manche attirait une étoffe.

En 1600, le physicien anglais William Gilbert (1544 à 1603), fit des expériences d'électrification par friction, et montra que le diamant, le verre, le souffre et d'autres matériaux attirent des morceaux de papiers, des étoffes, de la paille, des feuilles, du bois et même de l'eau. De plus, il discerna les effets d'attraction électrique des effets d'attraction magnétique tels que l'attraction de la pierre d'aimant et du fer. Toutefois après avoir réalisé de nombreuses nouvelles expériences, Gilbert n'a pas découvert le phénomène de la répulsion électrique. Il a fallut attendre 50 ans, pour que Otto von Guericke (1602 à 1686) réalise des expériences à l'aide de sa machine électrostatique, et touve qu'un corps une fois attiré par le globe électrisé, en était repoussé et n'était plus attiré jusqu'à ce qu'il eût touché un autre corps. La machine de Otto von Guericke consistait en une boule de souffre que l'ont fait tourner à la main ou à l'aide d'une roue rotative fig 1. Cette boule sert à produire de l'électricité statique.

fig 1 : machine électrostatique inventé par Otto de Guericke en 1670. Elle est composée d'une boule en soufre que l'on fait tourner à la main ou à l'aide d'une roue rotative.

Il s'aperçut aussi que la vertue électrique peut se transmettre d'un corps électrisé par frottement, à un corps non électrisé, par simple contact. Mais cette observation ne fut pas poussée plus loin et la véritable découverte de la conductibilité électrique fut retardée d'un demi siècle comme nous le verrons dans le prochain article.